Lucile Bellan, journaliste indépendante Slate.fr. (c) Lucile Bellan
Petit traité d’éducation féministe.mp3 (989.32 Ko)
«Ne débarrassez pas la table, à moins que les hommes ne se lèvent pour le faire aussi» Coco Chanel.
Le féminisme c’est quoi? Il est difficile de définir clairement et simplement cette notion tant elle a évolué en termes de mœurs et de valeurs au fil du temps. Parfois controversé, tantôt accepté, tantôt discuté, le féminisme à en effet provoqué bien des émois et fut le fruit de nombreux combats pour des droits qui semblent évidents d’acquérir pour les femmes. Le féminisme est par définition un ensemble d'idéologies et de théories qui, à la base, cherche à obtenir l'égalité des droits sociaux, politiques et économiques pour les femmes et les hommes. Il fait donc référence à une grande variété de croyances, d'idées, de mouvements et de programmes d'action. Il fait référence à toutes les actions, en particulier organisées, qui favorisent des changements dans la société pour mettre fin aux modèles qui ont désavantagé les femmes.
Certaines féministes pensent que tous les sexes doivent être traités exactement de la même manière. Elles pensent que les gens ne doivent pas penser que le sexe d'une personne est important. Souvent, ces féministes pensent que l'idée traditionnelle selon laquelle les femmes restent à la maison et s'occupent des enfants est fausse et que les hommes et les femmes devraient partager ce travail de manière égale. Certaines féministes pensent qu'il existe des différences importantes entre les hommes et les femmes. Cependant, elles estiment que ces différences ne doivent pas conduire à un traitement injuste des femmes par les hommes. Par exemple, elles pourraient dire que certaines femmes veulent rester à la maison pour s'occuper des enfants; cependant, elles ne doivent pas être forcées de le faire et doivent être payées pour le faire, soit par un mari, soit par le gouvernement, car s'occuper des enfants est un travail à plein temps. Parfois, malgré nous, c’est le non verbal et le silence qui laisseront leur trace. Entre autres, le fait de ne jamais parler de sexualité avec les enfants peut laisser l’impression que ce sujet est tabou et qu’on ne doit pas en parler. Un univers de secrets peut alors se dresser entre les parents et l’enfant. Encore, celui-ci peut (et je dirais même «va») aller chercher ses informations ailleurs. Malheureusement, ces informations ne sont pas toujours les meilleures et peuvent être erronées. Il est vrai que certains sujets sont pour nous plus tabous que d’autres. Si vous ne vous sentez pas à l’aise d’en aborder un, offrez l'alternative d'un livre comme celui dont nous parlons aujourd'hui, à votre enfant.
Peu importe la forme, l’éducation et l’introduction de cette notion aux enfants restent très importantes, et notamment dans un monde hyper digitalisé où tout va très vite. «Petit traité d’éducation féministe», écrit brillamment par Lucile Bellan lève le voile sur ce sujet complexe à définir, en toute simplicité ! En effet, véritable guide de la parentalité. Ce livre aborde plusieurs thèmes : Le consentement, l’apprentissage du corps, la confiance en soi, la non violence, le respect et l’éveil à la culture ou l’éducation non genrée. Interview.
Le féminisme c’est quoi? Il est difficile de définir clairement et simplement cette notion tant elle a évolué en termes de mœurs et de valeurs au fil du temps. Parfois controversé, tantôt accepté, tantôt discuté, le féminisme à en effet provoqué bien des émois et fut le fruit de nombreux combats pour des droits qui semblent évidents d’acquérir pour les femmes. Le féminisme est par définition un ensemble d'idéologies et de théories qui, à la base, cherche à obtenir l'égalité des droits sociaux, politiques et économiques pour les femmes et les hommes. Il fait donc référence à une grande variété de croyances, d'idées, de mouvements et de programmes d'action. Il fait référence à toutes les actions, en particulier organisées, qui favorisent des changements dans la société pour mettre fin aux modèles qui ont désavantagé les femmes.
Certaines féministes pensent que tous les sexes doivent être traités exactement de la même manière. Elles pensent que les gens ne doivent pas penser que le sexe d'une personne est important. Souvent, ces féministes pensent que l'idée traditionnelle selon laquelle les femmes restent à la maison et s'occupent des enfants est fausse et que les hommes et les femmes devraient partager ce travail de manière égale. Certaines féministes pensent qu'il existe des différences importantes entre les hommes et les femmes. Cependant, elles estiment que ces différences ne doivent pas conduire à un traitement injuste des femmes par les hommes. Par exemple, elles pourraient dire que certaines femmes veulent rester à la maison pour s'occuper des enfants; cependant, elles ne doivent pas être forcées de le faire et doivent être payées pour le faire, soit par un mari, soit par le gouvernement, car s'occuper des enfants est un travail à plein temps. Parfois, malgré nous, c’est le non verbal et le silence qui laisseront leur trace. Entre autres, le fait de ne jamais parler de sexualité avec les enfants peut laisser l’impression que ce sujet est tabou et qu’on ne doit pas en parler. Un univers de secrets peut alors se dresser entre les parents et l’enfant. Encore, celui-ci peut (et je dirais même «va») aller chercher ses informations ailleurs. Malheureusement, ces informations ne sont pas toujours les meilleures et peuvent être erronées. Il est vrai que certains sujets sont pour nous plus tabous que d’autres. Si vous ne vous sentez pas à l’aise d’en aborder un, offrez l'alternative d'un livre comme celui dont nous parlons aujourd'hui, à votre enfant.
Peu importe la forme, l’éducation et l’introduction de cette notion aux enfants restent très importantes, et notamment dans un monde hyper digitalisé où tout va très vite. «Petit traité d’éducation féministe», écrit brillamment par Lucile Bellan lève le voile sur ce sujet complexe à définir, en toute simplicité ! En effet, véritable guide de la parentalité. Ce livre aborde plusieurs thèmes : Le consentement, l’apprentissage du corps, la confiance en soi, la non violence, le respect et l’éveil à la culture ou l’éducation non genrée. Interview.
Interview
Parlez-nous de vous et de votre lien avec l’écriture littéraire en tant que journaliste?
J’écris depuis plus de 10 ans maintenant et mon rapport à l’écriture a toujours été dans la fluidité. Je veux dire ici que je n’écris pas seulement des articles mais parfois des textes où je me mets en scène. Certains que je dois lire et jouer à voix haute (dans le cadre de la production de mes podcasts), et d’autres encore qui ne sont plus diffusés par un média mais donc par une maison d’édition. Pour moi, tout ce travail est cohérent. Nous n’avons jamais qu’une seule facette, c’est le cas aussi de ma production littéraire.
Aussi, pour parler plus directement de mon rapport à l’écriture, je dirais que j’écris vraiment toute la journée. Je prends des notes, je compile des textes pour des projets futurs, je mets un point final aux 5-6 articles publiés dans des médias chaque semaine. Il ne se passe pas une journée sans que j’écrive, même juste un mot, même juste 10 lignes (c’est plus souvent plusieurs pages en réalité). J’ai la chance de m’exprimer de différentes manières, alors je mets toute mon énergie dans ces projets.
- Pourquoi le «Petit traité d’éducation féministe»? D’où vous est venue l’idée d’écrire cet ouvrage?
J’ai trois enfants, de 10, 8 et 5 ans. J’ai été quelques années ce qu’on appelle une blogueuse lifestyle/parentalité et je suis aujourd’hui une journaliste militante engagée dans le féminisme. Ce livre, il s’est imposé. Je crois que quand mon aînée a commencé une sorte de pré-adolescence, je me suis dit qu’une page était tournée et qu’il fallait que j’écrive sur ce que j’avais appris. C’est là, que ce livre a pris forme, en se nourrissant aussi de problématiques actuelles (comme la question du consentement et de l’apprentissage de la sexualité).
- De nos jours, le féminisme est une notion complexe à expliquer et parfois controversée. Comment expliquez-vous cela?
Quand on me demande ce que veut dire le féminisme pour moi, j’explique très simplement que, quel que soit le courant, le féminisme c’est d’abord un combat pour que les femmes soient les égales des hommes, dans la société en général et jusqu’à la sphère privée. C’est une base. La controverse réside seulement chez des gens qui auraient quelque chose à y perdre (ou la peur d’y perdre quelque chose) et chez des gens qui estiment que les femmes sont déjà les égales des hommes (ou ont assez de droits comme ça et ne vont pas faire chier pour des broutilles). Et là, les exemples statistiques ou plus bêtement concrets ne manquent pas pour prouver qu’en 2021 en France, les femmes sont très loin d’être traitées comme les égales des hommes.
- Quelle ’importance y a-t-il pour vous à expliquer ces principes dès le plus jeune âge?
Les principes qui sont discutés dans le livre ne sont pas des principes réservés au féminisme. Parfois, c’est juste une question de bon sens. Qui aurait intérêt à ce que son enfant soit cantonné à un rôle ultra genré et enfermant dans la vie, et ne soit pas épanoui, n’ai aucune confiance en lui et n’ai aucune notion de ce que le respect de son consentement veut dire? Il s’avère aujourd’hui que le féminisme, dans l’optique d’un monde plus juste, s’est emparé, à juste raison de ces questions. Je crois qu’elles sont primordiales chez l’enfant, et même chez le parent à vrai dire, parce qu’elles posent des bases nécessaires pour la suite. Les enfants qu’on aura élevés selon ces principes auront probablement gagné quelques années dans le cheminement qui a été celui de quantité de féministes aujourd’hui.
- Pourquoi l’école ne pourrait-elle pas apporter cette parole aux enfants? Cela doit-il passer nécessairement par les parents?
Évidemment que l’école pourrait faciliter ces apprentissages mais je suis aussi consciente que le personnel scolaire est déjà débordé avec ce tout qu’on lui demande et a très peu de moyens pour le faire. En réalité, les enseignantes, assistantes maternelles et Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) que j’ai rencontrées ont toujours été des gens à l’écoute qui oeuvrent pour le bien-être de l’enfant. C’est un travail en commun en réalité. Le système scolaire et la famille ont tout à gagner à se soutenir mutuellement.
- La notion même de féminisme, le respect envers les femmes est une notion évidente et naturelle. Pourtant dans notre société, à notre époque, il semble que sans mettre un mot dessus (le féminisme) elle ne soit pas comprise. Pourquoi selon vous?
Elle est incomprise parce qu’il y a une dichotomie entre la théorie (les femmes sont les égales des hommes) et la pratique (les femmes restent moins payées que les hommes dans le cadre du travail, sont victimes de violences dans la rue et à la maison etc…). Il n’existe aussi pas réellement de politique globale pour oeuvrer à l’égalité sur tous ces sujets et quand c’est le cas (il y a eu une tentative avec l’ABC de l’égalité dans les écoles) elle est tuée dans l’oeuf. Cela décrédibilise, pour l’opinion, ces sujets. «Si le gouvernement ne s’en saisit pas, c’est que ce la doit être anecdotique». C’est le vaste travail des féministes aujourd’hui de faire comprendre pourquoi, ce qui semble relever de l’évidence, n’est pas respecté et demande un combat juste.
- Avez-vous de nouveaux projets d’écriture?
Je continue d’écrire mes podcasts pour slate.fr qui traitent de l’intimité en général et dont le but est de faire entendre le plus possible de voix, de voix différentes, sur les questions de sentiments et de sexualité. Je continue aussi d’écrire des articles pour slate.fr, yahoo style, et ça m’intéresse. Mon prochain livre sort le 26 mai prochain chez Leduc et c’est un guide sur la masturbation pour les femmes et les hommes, richement illustré par Petite Bohème dans la ligne directe de notre Kama Sutra féministe. Je suis convaincue, et je ne suis pas la seule, que l’intime est politique, donc je vais continuer à produire des écrits sur ce sujet qui me passionne.
- Un dernier mot?
Le «Petit traité d’éducation féministe» a pour but d’aborder aussi le féminisme sous un angle différent des discours que l’on entend depuis quelques années en France. Oui, il est primordial de mettre en avant les féminicides et toutes les formes de violences faites aux femmes, mais j’ai pris le temps d’écrire un livre qui aborde les questions féministes sous un angle positif, tourné vers l’avenir. Le but est vraiment de faire un pas pour que nos enfants puissent devenir des personnes libres et épanouies. J’ai fait en sorte que ce livre soit empreint de douceur et d’espoir et j’espère que de nombreux parents, grands-parents et proches d’enfants en général y seront sensibles.
J’écris depuis plus de 10 ans maintenant et mon rapport à l’écriture a toujours été dans la fluidité. Je veux dire ici que je n’écris pas seulement des articles mais parfois des textes où je me mets en scène. Certains que je dois lire et jouer à voix haute (dans le cadre de la production de mes podcasts), et d’autres encore qui ne sont plus diffusés par un média mais donc par une maison d’édition. Pour moi, tout ce travail est cohérent. Nous n’avons jamais qu’une seule facette, c’est le cas aussi de ma production littéraire.
Aussi, pour parler plus directement de mon rapport à l’écriture, je dirais que j’écris vraiment toute la journée. Je prends des notes, je compile des textes pour des projets futurs, je mets un point final aux 5-6 articles publiés dans des médias chaque semaine. Il ne se passe pas une journée sans que j’écrive, même juste un mot, même juste 10 lignes (c’est plus souvent plusieurs pages en réalité). J’ai la chance de m’exprimer de différentes manières, alors je mets toute mon énergie dans ces projets.
- Pourquoi le «Petit traité d’éducation féministe»? D’où vous est venue l’idée d’écrire cet ouvrage?
J’ai trois enfants, de 10, 8 et 5 ans. J’ai été quelques années ce qu’on appelle une blogueuse lifestyle/parentalité et je suis aujourd’hui une journaliste militante engagée dans le féminisme. Ce livre, il s’est imposé. Je crois que quand mon aînée a commencé une sorte de pré-adolescence, je me suis dit qu’une page était tournée et qu’il fallait que j’écrive sur ce que j’avais appris. C’est là, que ce livre a pris forme, en se nourrissant aussi de problématiques actuelles (comme la question du consentement et de l’apprentissage de la sexualité).
- De nos jours, le féminisme est une notion complexe à expliquer et parfois controversée. Comment expliquez-vous cela?
Quand on me demande ce que veut dire le féminisme pour moi, j’explique très simplement que, quel que soit le courant, le féminisme c’est d’abord un combat pour que les femmes soient les égales des hommes, dans la société en général et jusqu’à la sphère privée. C’est une base. La controverse réside seulement chez des gens qui auraient quelque chose à y perdre (ou la peur d’y perdre quelque chose) et chez des gens qui estiment que les femmes sont déjà les égales des hommes (ou ont assez de droits comme ça et ne vont pas faire chier pour des broutilles). Et là, les exemples statistiques ou plus bêtement concrets ne manquent pas pour prouver qu’en 2021 en France, les femmes sont très loin d’être traitées comme les égales des hommes.
- Quelle ’importance y a-t-il pour vous à expliquer ces principes dès le plus jeune âge?
Les principes qui sont discutés dans le livre ne sont pas des principes réservés au féminisme. Parfois, c’est juste une question de bon sens. Qui aurait intérêt à ce que son enfant soit cantonné à un rôle ultra genré et enfermant dans la vie, et ne soit pas épanoui, n’ai aucune confiance en lui et n’ai aucune notion de ce que le respect de son consentement veut dire? Il s’avère aujourd’hui que le féminisme, dans l’optique d’un monde plus juste, s’est emparé, à juste raison de ces questions. Je crois qu’elles sont primordiales chez l’enfant, et même chez le parent à vrai dire, parce qu’elles posent des bases nécessaires pour la suite. Les enfants qu’on aura élevés selon ces principes auront probablement gagné quelques années dans le cheminement qui a été celui de quantité de féministes aujourd’hui.
- Pourquoi l’école ne pourrait-elle pas apporter cette parole aux enfants? Cela doit-il passer nécessairement par les parents?
Évidemment que l’école pourrait faciliter ces apprentissages mais je suis aussi consciente que le personnel scolaire est déjà débordé avec ce tout qu’on lui demande et a très peu de moyens pour le faire. En réalité, les enseignantes, assistantes maternelles et Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles) que j’ai rencontrées ont toujours été des gens à l’écoute qui oeuvrent pour le bien-être de l’enfant. C’est un travail en commun en réalité. Le système scolaire et la famille ont tout à gagner à se soutenir mutuellement.
- La notion même de féminisme, le respect envers les femmes est une notion évidente et naturelle. Pourtant dans notre société, à notre époque, il semble que sans mettre un mot dessus (le féminisme) elle ne soit pas comprise. Pourquoi selon vous?
Elle est incomprise parce qu’il y a une dichotomie entre la théorie (les femmes sont les égales des hommes) et la pratique (les femmes restent moins payées que les hommes dans le cadre du travail, sont victimes de violences dans la rue et à la maison etc…). Il n’existe aussi pas réellement de politique globale pour oeuvrer à l’égalité sur tous ces sujets et quand c’est le cas (il y a eu une tentative avec l’ABC de l’égalité dans les écoles) elle est tuée dans l’oeuf. Cela décrédibilise, pour l’opinion, ces sujets. «Si le gouvernement ne s’en saisit pas, c’est que ce la doit être anecdotique». C’est le vaste travail des féministes aujourd’hui de faire comprendre pourquoi, ce qui semble relever de l’évidence, n’est pas respecté et demande un combat juste.
- Avez-vous de nouveaux projets d’écriture?
Je continue d’écrire mes podcasts pour slate.fr qui traitent de l’intimité en général et dont le but est de faire entendre le plus possible de voix, de voix différentes, sur les questions de sentiments et de sexualité. Je continue aussi d’écrire des articles pour slate.fr, yahoo style, et ça m’intéresse. Mon prochain livre sort le 26 mai prochain chez Leduc et c’est un guide sur la masturbation pour les femmes et les hommes, richement illustré par Petite Bohème dans la ligne directe de notre Kama Sutra féministe. Je suis convaincue, et je ne suis pas la seule, que l’intime est politique, donc je vais continuer à produire des écrits sur ce sujet qui me passionne.
- Un dernier mot?
Le «Petit traité d’éducation féministe» a pour but d’aborder aussi le féminisme sous un angle différent des discours que l’on entend depuis quelques années en France. Oui, il est primordial de mettre en avant les féminicides et toutes les formes de violences faites aux femmes, mais j’ai pris le temps d’écrire un livre qui aborde les questions féministes sous un angle positif, tourné vers l’avenir. Le but est vraiment de faire un pas pour que nos enfants puissent devenir des personnes libres et épanouies. J’ai fait en sorte que ce livre soit empreint de douceur et d’espoir et j’espère que de nombreux parents, grands-parents et proches d’enfants en général y seront sensibles.
Naissance d'un combat historique
Le féminisme a commencé avec l'idée que les droits de l'homme devraient être accordés aux femmes. Cette idée a été mise en avant par certains philosophes aux XVIIIe et XIXe siècles, comme Mary Wollstonecraft et John Stuart Mill. Plus tard, au début du XXe siècle, des féministes ont également déclaré que les femmes devraient être autorisées à voter dans une démocratie. De nombreuses femmes étaient convaincues qu'elles devaient être autorisées à voter et il y a eu de nombreuses protestations. Ces femmes ont été appelées "suffragettes". C'est parce qu'elles se battaient pour le suffrage universel, qui signifie que tout le monde peut voter. Les suffragettes ont organisé de nombreuses manifestations pour défendre leurs droits. Après que les femmes eurent obtenu le droit de vote, le féminisme s'est efforcé de rendre l'ensemble de la société plus égalitaire.
Le féminisme, en tant qu'effort collectif pour améliorer la situation juridique, politique, éducative et économique des femmes, a vu le jour au cours d'une autre période d'activisme révolutionnaire, les révolutions de 1848, qui ont préconisé des changements politiques démocratiques dans toute l'Europe. Cependant, c'est aux États-Unis que la tradition féministe a émergé pour la première fois comme un mouvement cohérent de réforme sociale.Dans la ville de Seneca Falls, au nord de l'État de New York, une centaine de femmes et d'hommes se sont réunis en 1848 pour publier une déclaration de sentiments au nom des droits des femmes. Sous la direction de Lucretia Mott, leader anti-esclavagiste, et d'Elizabeth Cady Stanton, mère et experte juridique, le public a débattu et adopté une liste de griefs concernant les inégalités en matière d'éducation, de formation professionnelle, d'économie et de religion. La Déclaration des sentiments s'inspire étroitement de la Déclaration d'indépendance.
Le féminisme, en tant qu'effort collectif pour améliorer la situation juridique, politique, éducative et économique des femmes, a vu le jour au cours d'une autre période d'activisme révolutionnaire, les révolutions de 1848, qui ont préconisé des changements politiques démocratiques dans toute l'Europe. Cependant, c'est aux États-Unis que la tradition féministe a émergé pour la première fois comme un mouvement cohérent de réforme sociale.Dans la ville de Seneca Falls, au nord de l'État de New York, une centaine de femmes et d'hommes se sont réunis en 1848 pour publier une déclaration de sentiments au nom des droits des femmes. Sous la direction de Lucretia Mott, leader anti-esclavagiste, et d'Elizabeth Cady Stanton, mère et experte juridique, le public a débattu et adopté une liste de griefs concernant les inégalités en matière d'éducation, de formation professionnelle, d'économie et de religion. La Déclaration des sentiments s'inspire étroitement de la Déclaration d'indépendance.